Douche froide

Suivre les tendances est LA tendance dans le domaine de la communication en général et c’est encore plus vrai dans le secteur de la communication digitale, ou la recherche de ce qui est dans l’air du temps, le « zeitgeist », agit comme un rouleau compresseur sur la conscience du marketeur et du prospect, avant d’être chassée par la nouveauté du lendemain.

Dans ce domaine la capacité à suivre les recettes qui « marchent », trouve quelques limites quand ces recettes – souvent issues de marchés culturellement homogènes et « globalisés » comme les états-unis ou l’europe – sont appliquées machinalement ou par expérimantion sur des territoires aux profils très différents du modèle dont ils sont issus.

A titre d’exemple, en terme d’évènementiel marketing local, l’implémentation du « black friday », du mal à s’opérer auprès du public, un peu à la manière de la fête américaine d’Halloween qui peine à trouver sa place dans les coeurs antillais malgré les investissements observés sur ce jour.

Les consommateurs et les internautes sont peut-être aussi lassés de voir se multiplier les évènements marketing, qui sont autant d’occasions pour les marques et les agences de faire passer leurs messages commerciaux.

 Ainsi donc, le « black friday » a été globalement mal-perçu de notre point de vue, sur les réseaux sociaux en Guadeloupe. En effet, à la fois pour des questions historiques et à la fois à cause de la  connotation négative du terme « black friday », la polémique a enflé dans les commentaires de posts et les articles des médias ou blogs consacrés au sujet.

Vrai sujet pour certains et pas pour d’autres, dans tous les cas le ressenti global a été plus que mitigé sur un certains nombres de messages marketing que nous avons observé pendant cette période, il convient donc de s’interroger sur les marchés guadeloupéens français et anglo-saxons dans lesquels nous baignons, afin de bâtir une stratégie de communication efficiente.

Gnothi seauton

Ces différents marchés répondent à des particularités, des codes culturels et des réactions en temps réel qui entrent parfois en conflit et produisent parfois les effets inverses de ceux recherchés.

Comme disait Socrate, « connais-toi toi-même » car c’est précisément cette matrice d’influences qui constitue la carte d’identité marketing propre à nos territoires et qu’il convient de traduire dans nos calendriers internes, dans nos messages et plannings de communications, sous peine de « bad buzz » et de budget supplémentaire pour opérer du « damage control ». (Oui les anglicismes sont partout ! )

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